VINCENT GILLET :

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DU GROUPE AFNOR

Le 01/02/2013

Vincent Gillet, vous êtes secrétaire général adjoint du Groupe AFNOR, qui se positionne auprès des organisations depuis plus de 10 ans sur la thématique RSE avec l’élaboration de textes de référence, de grilles d’évaluation, de formations et solutions de veille. Vous revenez sur les raisons qui font que des entreprises s’appuient sur la norme ISO 26000, vos pratiques d’évaluation, la complémentarité qu’il existe entre le label Lucie et l’évaluation AFAQ 26000. Thématique dont vous viendrez parler dans les deux ateliers « Mettez de l’Iso 26000 dans le moteur de votre croissance », « le management des risques, la face cachée de la RSE »

Pourquoi les organisations qui structurent leur démarche RSE s’appuient sur la norme ISO 26000 ?

La norme ISO 26000 tire toute sa légitimité du fait qu’elle a été élaborée par consensus entre 99 pays, représentés par des acteurs de tout horizon, motivés pour définir des lignes directrices en matière de responsabilité sociétale. Depuis sa publication en 2010, elle a redessiné le paysage des référentiels privés et fournit une base incontestable à comprendre et pour laquelle beaucoup se forment afin de devenir de véritables ambassadeurs RSE. C’est un outil de dialogue utilisable par toutes et tous sur la planète : pourquoi s’en priver ?

Comment évaluez-vous les entreprises sur la base de cette norme ? 

Les 150 organisations (privées et publiques) évaluées selon le modèle AFAQ 26000 se sont soumises à une grille de critères calqués notamment sur les 7 questions centrales de l’ISO 26000. Des points supplémentaires tels que la teneur des relations avec les parties prenantes sont ajoutés. Entendez par « parties prenantes », par exemple, les syndicats de l’entreprise, les associations de riverains, les associations environnementales attentives à l’activité de l’entreprise qui se fait évaluer, les collectivités où l’entreprise est implantée ; mais aussi les relations avec les fournisseurs, les clients…

Tous ces points font l’objet de questions précises, dont les réponses sont analysées par une équipe d’évaluateurs extérieurs experts, spécialement qualifiés. 

Label Lucie, AFAQ 26000… quelle complémentarité pour une entreprise ?

AFAQ 26000 propose une phase indispensable d’évaluation et de notations aboutissant à un bilan précis des pratiques de l’entreprise. Lucie propose une phase opérationnelle constituée d’un engagement formel dans un plan d’actions sur une période de trois ans, avec une évaluation intermédiaire. Associer les deux est le meilleur moyen de formaliser et prouver son engagement pour crédibiliser sa démarche aux yeux des parties prenantes. 

Y’a-t-il un profil type d’organisation qui vous confie l’évaluation de sa démarche RSE ?

Il n’y en a pas vraiment. Un tiers sont des entreprises de service, un autre tiers mène des activités immobilières ou de construction, 10% sont dans l’agroalimentaire , 6% dans la communication… Leurs tailles sont également très variées. Si plus d’un tiers sont des organisations de moins de 50 collaborateurs, le modèle AFAQ 26000 a également séduit les organisations de plus de 150 salariés et plus de 10% sont des groupes de plus de 1000 collaborateurs. Entreprises, administrations publiques : ce modèle est adapté et décliné pour toute organisation.

Faites-vous un lien entre démarche RSE et gestion des risques ?

Les entreprises le font d’elles-mêmes : celles qui s’engagent dans une démarche d’amélioration continue en matière de RSE observent très simplement qu’elles ont une meilleure connaissance d’elles-mêmes et de leur écosystème. Les normes et les évaluations sont des leviers pertinents, Generali s’accorde avec nous sur ce point. C »est pourquoi nous avons noué une convention de partenariat en 2012 pour valoriser conjointement les normes comme des outils efficaces de prévention des risques, c’est ce que nous verrons dans l’atelier « le management des risques, la face cachée de la RSE »

LE MANAGEMENT DES RISQUES, 

LA « FACE CACHEE » DE LA RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES. 15h45 – 16h45

Atelier co-organisé par le Groupe AFNOR.

Risques sociaux, environnementaux, financiers… Tout au long de sa vie, l’entreprise est confronté à divers risques et leurs suivis est essentiel pour la survie à long terme. La prise en compte de ces risques et leur intégration au sein de la stratégie et du fonctionnement va contribuer à déterminer la valeur de l’entreprise et le degré de confiance que les parties prenantes peuvent lui accorder.

Comment aider les entrepreneurs à maîtriser les facteurs de risques et les opportunités touchant leur activité et donc leur marché ? Il s’avère que les outils normatifs notamment l’ISO 26 000 (promotion de la responsabilité sociétale des organisations) et ISO 31 000 (management des risques) associés à des modèles d’évaluation (AFAQ 26000) représentent des leviers pertinents et crédibles. 

Un grand nom de l’assurance, Generali, partage cette vision et accompagne les entrepreneurs pour initier des démarches de progrès. Lors de cet atelier, les intervenants partageront cette approche et leurs retours d’expérience sur les enjeux clés d’une stratégie risques dans la mise en œuvre d’une démarche de RSE.

Intervenants 

– Pascal ROBERT, Ingénieur Développement Groupe AFNOR.
– Eric DUFOUR, inspecteur chez Groupe GENERALI.
– Frédéric SOULIE, directeur SOMECA.
– EUROMED MANAGEMENT

METTEZ DE L’ISO 26 000 DANS LE MOTEUR DE VOTRE CROISSANCE ! 10h15 – 11h15 

Atelier co-organisé par le Groupe AFNOR.

Publiée en novembre 2010, la norme ISO 26000 définit comment les organisations peuvent et doivent contribuer au Développement Durable. Issue d’un consensus international, 99 pays ont collaboré à sa création, initiée en 2001 par des organisations de consommateurs inquiets face aux pratiques de certaines multinationales et des conséquences que cela pouvait avoir sur les conditions de travail et de vie des populations. 

Dans un souci de durabilité et afin de s’adapter au plus grand nombre en tenant compte de la diversité des situations, le but de cette nouvelle norme n’est pas de faire l’objet de certification, C’est un outil de progrès permanent et participatif, dans une logique de responsabilité sociétale (RSE) : respectueux de l’environnement, respectueux des hommes et des femmes, tout en assurant la pérennité économique de son territoire. 

Pourquoi l’ISO 26000 est un axe de développement pour une organisation et non réservée exclusivement aux grandes entreprises ? A quoi ça sert et qu’est-ce que cela change pour les entreprises petites ou grandes et le territoire ? Quels outils utiliser pour réussir ?

Intervenants :

– Laurence ACERBO – Directrice Qualité & Développement Durable, Groupe ONET.
– François SIBILLE – Consultant senior en responsabilité sociétale, GROUPE AFNOR.
– Thomas DEYSIEUX, Chargé de mission RSE pour GROUPE CHEQUE DEJEUNER.
– Armelle CIZERON, Directrice du Développement Durable chez LES VILLAGES CLUBS DU SOLEIL.

Animation par Olivier GRAFFIN – Responsable Coordinateur Développement Durable, GROUPE AFNOR.

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