THIERRY OHAYON :

DIRECTEUR D’EXPLOITATION RÉSEAUX DE LA SERAM

Le 01/02/2013

Thierry OHAYON, vous êtes directeur de la SERAM Directeur d’Exploitation Réseaux de la SERAM (Société d’Exploitation du Réseau d’Assainissement de Marseille, filiale de Lyonnaise des Eaux (Groupe Suez Environnement) qui compte 440 salariés). Dans cette ITW vous nous présenterez la SERAM, ses actions RSE et les innovations que vous allez aborder dans le cadre de votre intervention dans l’atelier « comment créer une ville durable » lors du RV de la RSE et de ses innovations le 14 février ?  

La SERAM, un acteur de la métropole marseillaise

La SERAM – Société d’Exploitation du Réseau d’Assainissement de Marseille, filiale de Lyonnaise des Eaux (Groupe Suez Environnement) compte 440 salariés.

La SERAM est l’entreprise qui gère les infrastructures d’assainissement (réseau de collecte et transport + usines de traitement) des eaux usées et de gestion des eaux pluviales de la métropole marseillaise.

Elle appuie son fonctionnement sur une gouvernance basée sur la proximité et la transparence, d’une part, avec le client, et d’autre part, avec l’ensemble des autres parties prenantes, notamment celles concernées par ses impacts environnementaux.

Elle a également construit son identité autour d’une culture du dialogue permanent avec les Instances Représentatives du Personnel ; culture intrinsèquement liée à son histoire. 

Chiffres clefs : 1 million d’habitants desservis, 1780 kms de réseaux, 86 millions de m3 d’eaux usées collectées et de pluie, traités par an.

Quelles sont les actions RSE de la SERAM ?

La politique RSE de la SERAM s’articule autour de 5 priorités et s’applique à l’ensemble de ses activités :

Protéger la ressource et l’environnement 

En débarrassant l’eau de ses éléments polluants, l’assainissement des eaux usées permet de protéger la Méditerranée, d’améliorer notre cadre de vie et donc indirectement de préserver notre santé. Par la nature même de ses services et de ses métiers, l’entreprise est naturellement très impliquée dans les enjeux environnementaux du territoire.

Répondre aux défis environnementaux par l’innovation 

Notre démarche de développement durable a été le moteur de nombreuses innovations parmi lesquelles :

  • L’amélioration de nos process et outils d’exploitation tels que le camion hydrocureur qui recycle l’eau des égouts pour réaliser le curage. Cela limite ses déplacements et en fait un engin économique et écologique qui limite l’usage de l’eau potable ;
  • L’offre Lyonnaise des Eaux « Degrés Bleus » qui permet de récupérer l’énergie thermique des eaux usées qui circulent dans les réseaux d’assainissement. D’ailleurs, vient d’être d’inauguré avec Marseille Provence Métropole et Habitat 13, le 1er « Degrés Bleus », qui va permettre de chauffer des logements sociaux à Marseille. D’autres projets sont en cours sur la cité Phocéenne. 

Dialoguer avec les parties prenantes

La SERAM s’investit auprès de nombreuses parties prenantes : institutionnels, monde scientifique, associations d’usagers (notamment les CIQ), et environnementales. Elle mène des enquêtes de satisfaction régulières pour écouter les attentes de ses clients. Au-delà du dialogue, dans un souci de transparence et de communication, elle soumet ses comptes à des audits externes, fait vérifier ses indicateurs de performance par le biais de Commissaires aux Comptes, publie son rapport annuel consultable sur son site internet.

Un engagement citoyen auprès de partenaires de la Cité

Cet engagement dont l’objectif est avant tout la contribution à la dynamisation du territoire, se matérialise sous différentes formes, notamment :

  • L’implication dans des instances territoriales, telles que PLATO PACA Performance Durable, porté par la CCIMP, mais aussi au sein des commissions RSE, Emploi et Déchets de Cap au Nord Entreprendre ;
  • L’accueil ciblé de stagiaires, avec un partenariat actif auprès de l’IRFEDD – Institut Régional de Formation à l’Environnement et au Développement Durable, l’INHNI dans le cadre des formations liées à l’environnement, le Lycée professionnel de la Viste partenaire historique avec lequel nous avons une convention depuis plus de 8 ans, mais aussi FACE – Fondation Agir Contre l’Exclusion ;
  • Des actions auprès de publics éloignés de l’emploi, notamment un partenariat avec le PLIE Centre autour de simulations d’entretiens d’embauche auprès de bénéficiaires du RSA, et des Evaluations en Milieu de Travail ; ou encore, des conventions avec la Mission Locale de Marseille et l’Ecole de la 2ème Chance autour d’informations métiers, de l’accueil de stagiaires et de démarches de parrainage. 

Responsabilité Sociale : Une condition de notre réussite

La SERAM, entreprise certifiée QSE, met tout en œuvre pour limiter les risques liés à ses métiers qui pour nombre d’entre eux, dans l’assainissement, sont considérés comme pénibles et dangereux. A ce titre, elle a déployé des moyens importants au niveau financier, humain, organisationnel, et en matière de formation. Une part importante de la masse salariale est en effet dédiée à la formation, soit 3% en moyenne sur les 10 dernières années.

Par ailleurs, exercer notre responsabilité sociale, c’est surtout et avant tout mener une démarche active visant à favoriser la diversité et l’égalité. Cette démarche se caractérise entre autres, par un taux d’emploi du personnel en situation de handicap de plus de 6%, ou encore par la signature d’accords d’entreprise :

  • Un accord sur l’égalité femmes/hommes, qui a débouché récemment sur la signature d’une convention par laquelle la SERAM est maintenant réservataire de places en crèches pour ses agents ;
  • Un accord séniors, signé fin 2009 qui s’est notamment concrétisé par la mise en œuvre d’un diagnostic complet sur la pénibilité de nos métiers ; diagnostic qui constitue le point de départ de négociations en cours pour construire notre accord pénibilité. 

Concernant ces accords ils ont tous été construits grâce à une concertation étroite avec les Instances Représentatives du Personnel. Mais au-delà, l’animation de ces accords, la construction des outils afférents se fait via des groupes paritaires constitués de salariés représentants du personnel et d’autres qui ne le sont pas.

Plus encore, ces accords ne viennent que formaliser en réponse à la loi, des engagements et une dynamique qui étaient à l’œuvre depuis plusieurs décennies. 

Vous intervenez lors de l’atelier « comment créer une ville durable » le 14 février de 15h45 à 17h00, de quoi allez vous nous parler ?

Le 14 novembre 2012, la SERAM a obtenu la labellisation d’un tronçon du Jarret, les Bengalis à la ROSE, selon le référentiel EVE – Espace Vert Ecologique – d’Ecocert. Cette labellisation confirme notre volonté d’inscrire la gestion de l’entretien des cours d’eau marseillais et de leur ripisylve, dans une dynamique écologique et durable.

Le référentiel EVE oblige à mettre en œuvre une gestion différenciée de l’espace vert et du cours d’eau concernés, gestion qui doit s’articuler autour de 10 thèmes qui sont : le paysage, la biodiversité, l’eau, le sol, le bruit, l’énergie, les déchets, les matériels, matériaux et produits, l’air, les aspects sociaux et humains. Cette dynamique intégrée et cette labellisation ne viennent que signer une longue démarche dans laquelle la Seram s’est engagée depuis plusieurs années sur la base d’un processus de formation concerté, et d’une étroite collaboration avec le CFPPA de Valabre.

COMMENT CREER UNE VILLE DURABLE ? 15h45 – 17h00

En 2040, presque 5 milliards d’hommes et de femmes vivront dans des villes, ce qui recouvre des réalités très différentes : villes moyennes, banlieues, grandes villes, zones urbaines, aires urbaines, agglomérations, mégapoles… Mais quelle que soit l’appellation ou bien la classification des villes, rendre l’espace urbain « viable » est un des principaux défis de ce siècle.

Smart grid, bâtiments à énergie positive, habitat participatif, éco-quartiers, inter-modalité, énergies renouvelables, transports doux, etc., un ensemble d’actions fleurissent dans toutes les villes du monde. Toutes ces applications tentent de répondre au besoin de favoriser toutes les connexions en facilitant la circulation des habitants, des idées, des compétences ! 

Nos politiques, par leur décision, modifient notre manière de vivre et la pérennité de nos entreprises et de notre humanité. Les villes et les communautés montent des partenariats privés et publics et se retrouvent confrontés à des défis majeurs pour les relever, elles déploient des stratégies qui jouent sur tous les leviers de l’action publique. Quels sont-ils ? Comment tout cela se prépare, s’organise pour quel objectif ?

Intervenants :

– Hélène VALADE, Directrice du Développement Durable de la LYONNAISE DES EAUX et Thierry OHAYON, Directeur d’exploitation Réseaux de la SERAM, nous expliqueront comment ils tiennent compte des enjeux sociaux, environnementaux, patrimoniaux et économiques pour bâtir une ville durable et comment la SERAM a obtenu le label EVE sur un tronçon du ruisseau du Jarret.
– Frédéric BERLIOZ, Chargé de mission Climat Energie et Mobilité à la DREAL (Direction Régionale PACA de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement), nous fera part d’une étude inédite sur les déplacements domicile-travail, réalisée en partenariat avec l’INSEE. 
– Frank GEILING, Directeur architecte et urbanisme en charge de l’EcoCité EUROMEDITERRANEE.
– Philippe OLMOS, Directeur de CISCO.

La ville durable, c’est aussi une ville qui tire parti de systèmes de communication ubiquitaires permettant de repenser la relation avec le territoire, d’améliorer ses empreintes carbone et économique.

Cisco présentera quelques exemples de réalisations fédérant des acteurs privés et publics au profit d’une meilleure expérience citoyenne.

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