CHRISTOPHE MASSE :

Avec près de 34 000 logements, 13 Habitat est le premier bailleur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une première place qui sert d’étendard pour porter des projets innovants, solidaires et à dimension environnementale. Il ne s’agit pas seulement de construire mais aussi de proposer de nouvelles résidences confortables, de grande qualité et qui répondent aux dernières innovations environnementales.

Toitures photovoltaïques, toiture végétalisée, pompe à chaleur sont des exemples d’équipements qui valorisent nos cités.

Cela concerne-t-il seulement les nouvelles cités ?

Non, les nouvelles résidences mais aussi les anciennes sont au cœur de nos préoccupations puisque plus de 450 millions sont investis dans les dix prochaines années à travers un Plan de rénovation énergétique et technique (PRET) pour les rendre moins énergivores. Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, 46 cités ont été recensées comme consommant trop d’énergie, soit plus de 3 000 logements classés en E, F et G conformément aux diagnostics de performances énergétiques. Une stratégie qui permettra aux locataires de 13 Habitat d’avoir plus de confort et, à court terme, un allègement des charges locatives pouvant aller jusqu’à 50%. Outre l’économie réalisée, le geste écologique est fort puisqu’il va permettre de réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Nous avons aussi installé, durant cet été 2013, des garde-corps photovoltaïques sur les toits de 90 cités, anciennes, à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône.

Vous allez construire, pour le compte de 13 Habitat, le premier bâtiment à énergie positive, pouvez-vous nous présenter ce projet et d’autres constructions de ce type sont-elles prévues ? 

En effet, ce nec plus ultra socio-écologique que nous conduisons va également connaître un essor fondamental avec la construction dans les mois à venir d’un Bâtiment à énergie positive, le premier, à Saint-Martin-de-Crau. En partenariat avec le SDIS 13 (Service départemental d’incendie et de secours), 13 Habitat va construire 24 logements (T2 et T3), dont la moitié seront accessibles aux personnes souffrant d’un handicap, ainsi que garages, places de stationnement et aire de jeux. Economiseurs d’eau, récupération des eaux de pluie, isolation en façade par une ossature bois, ampoules basse consommation, installations photovoltaïques pour les besoins en électricité, panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire : les dernières techniques d’innovation vont être utilisées pour offrir un confort énergétique et économique aux futurs locataires, dont une partie seront des sapeurs-pompiers. L’Office départemental de l’habitat, aidé financièrement par le Conseil général des Bouches-du-Rhône, répond à un double défi : construire des logements à énergie positive tout en intégrant des matériaux biosourcés. Enfin, les futurs résidents auront accès à des outils de suivi de mesures de performances et de consommations énergétiques pour optimiser leurs charges. Ce projet innovant, une première pour 13 Habitat, entre dans le cadre de la politique d’aménagement et d’investissement du CG 13 qui vise à financer 500 logements locatifs neufs remarquables qui intègrent par anticipation les enjeux du Grenelle de l’environnement. Après ce premier projet, inéluctablement, 13 Habitat poursuivra la construction de nouveaux bâtiments à énergie positive. C’est l’avenir.

Pouvez-vous nous définir ce que c’est être un bailleur social au XXIe siècle ?

Etre un bailleur du XXIe siècle, c’est être un bailleur responsable, c’est prendre soin de ses locataires mais aussi de son environnement pour nos générations futures en proposant des solutions innovantes. Ainsi, outre les garde-corps photovoltaïques qui représentent une économie de dix millions d’euros sur dix ans, nous avons été aussi précurseurs ces derniers mois en mettant en fonction une pompe à chaleur sur eaux usées pour chauffer plus de 200 logements à la résidence des Nouveaux Chartreux à Marseille. Cela représentera une économie de plus de 138 euros par an et par foyer. Nous sommes au centre de nos préoccupations : répondre à la crise du logement et placer les locataires au cœur de notre réflexion en diminuant les charges. Tout en réduisant notre impact environnemental. C’est ce qui nous guide notamment dans les dossiers de rénovation urbaine qui suivent leurs cours de Marseille à Miramas en passant par Vitrolles, ville dans laquelle nous terminons, cette année l’opération ANRU