JOCELYN MEIRE :

Notre association n’en est pas moins « employeur » ; nous comptons 15 salarié-e-s (9 femmes et 6 hommes), auxquels s’ajoutent près de 10 Equivalents Temps Plein détachés par nos partenaires. Il nous a semblé intéressant de faire reconnaitre notre stratégie managériale interne, notamment en matière d’équité de traitement et d’accompagnement des collaborateurs -(trices) dans leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. En outre, la démarche de labellisation est pour nous naturelle : nous fonctionnons en permanence, et sur tous les sujets, dans une démarche qualité.

Que vous apporte ce management par la qualité ?

Nous sommes une structure régionale, et nous accueillons chaque année près de 100 000 personnes dans nos 9 implantations (dont 56 000 dans notre siège marseillais), auxquelles s’ajoutent les 400 000 utilisateurs de nos outils dématérialisés (sites internet et webmobile notamment) ; notre offre de service est centrée sur les besoins des personnes en recherche d’information et de ressources pour bâtir et sécuriser leur parcours professionnel. 

Fonctionner dans une démarche reposant sur la capitalisation des pratiques, la mesure de l’efficience, la remise en cause permanente, est pour nous un gage de pertinence de nos actions. Cela nous permet d’adapter en permanence notre offre de service, en répondant au plus près aux attentes des personnes en recherche d’information et de ressources pour bâtir et sécuriser leur parcours professionnel.

Notre management par la qualité permet de partager expertise et bonnes pratiques pour faire face au quotidien à la diversité des demandes auxquelles nous devons répondre.

Cela ressemble à un positionnement sur un marché…

Notre « marché » n’est certes pas concurrentiel au sens où on l’entend habituellement, et nous n’avons pas de client à facturer. En revanche, il nous semble primordial de proposer des services correspondant aux besoins des publics (jeunes ou pas, salariés ou demandeurs d’emploi, créateurs d’entreprise, etc.), et aussi de pouvoir rendre des comptes : à nous-mêmes, à nos partenaires. Et nous pensons que l’attention des financeurs, publics comme privés, va inexorablement se porter de plus en plus sur la recherche de valeur ajoutée et sur la rigueur avec lesquelles nos structures sont gérées. Une démarche qualité en général, et l’obtention de Labels et/ou Certifications en particulier, vont dans ce sens.

C’est la raison pour laquelle notre association, née de la volonté de plus de 30 partenaires institutionnels et associatifs (Ville de Marseille, Région, Etat, Chambres consulaires, Education nationale, etc.), a commencé par obtenir le label « Cité des Métiers » en 2002 ; puis celui du « Service Public de l’Orientation » en 2011, et enfin ce label « Egalité professionnelle » à la fin de 2012.

Ces labels, et le nombre important de personnes qui sollicitent vos services, vous permettent d’observer le marché de l’emploi ; quelle est votre vision sur la situation actuelle ?

Plus d’une personne sur 2 pousse les portes de la Cité suite au conseil d’un partenaire (Pôle emploi, CIO, etc.) ; et l’autre moitié vient essentiellement par le bouche-à-oreille. En 8 ans, notre offre de service est passée d’un contenu très axé sur la remise à l’emploi immédiate, à un ensemble d’éléments constituant des pistes, des briques, d’un parcours professionnel.

Le public demandeur d’emploi en particulier, cherche davantage qu’avant à se tracer une trajectoire vers l’emploi qui soit jalonnée de montées en compétences. Le manque d’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi est fort, et le public comprend la nécessité de se former.

L’un des enjeux est de disposer d’une offre de formation adaptée et adaptable aux besoins d’aujourd’hui, mais aussi à ceux de demain…