Julien Ohana
Associé fondateur d’Alternego
Le 06/11/2025
Julien Ohana, associé fondateur d’Alternego (100 salariés), spécialisé dans le conseil et la formation en transformation durable, partage ses activités entre interventions et recherches sur les sujets de stratégie, de négociation, de coopération et de conflits. Vous collaborez au Harvard Program on Negotiation, avez contribué à plusieurs ouvrages et êtes également conférencier et expert APM.
Vous interviendrez le 25 novembre prochain à la Journée des Réussites RSE pour nous dire quoi ?
Quelques mots sur Alternego ?
Alternego, c’est un cabinet de conseil et de formation qui réunit une centaine de consultants passionnés par les relations humaines et la transformation durable.
Nous travaillons avec des entreprises, des institutions et des collectivités sur des sujets aussi concrets que la négociation, la coopération, la prévention des conflits ou la qualité du dialogue social.
Notre conviction, c’est qu’on ne transforme pas une organisation uniquement par la stratégie ou la technologie, mais aussi par la qualité du lien entre les personnes.
Et ce lien est exigeant, il se travaille.
Quel est le programme auquel vous participez, le Harvard Program on Negotiation ?
C’est un programme passionnant qui réunit chercheurs et praticiens autour des méthodes de négociation élaborées à Harvard, notamment par Roger Fisher et William Ury.
L’idée, c’est de penser la négociation non pas comme un rapport de force, mais comme un exercice d’intelligence collective, comme un partenariat : comment concilier des intérêts divergents, créer de la valeur et renforcer la relation plutôt que de la casser.
Que constatez-vous dans votre métier aujourd’hui ?
Nous vivons une période paradoxale : jamais les entreprises n’ont autant parlé de coopération, et jamais il n’a été aussi difficile de coopérer vraiment.
La pression économique, les transitions écologiques et numériques, la fatigue des collectifs… tout cela fragilise le tissu relationnel des organisations.
On demande aux équipes d’être agiles, responsables, engagées et on oublie parfois de leur donner les conditions pour l’être.
C’est ce que j’appelle l’équation impossible ou comment concilier des injonctions contradictoires : performance économique, impact environnemental, exigence sociale, transformation technologique.
Et aujourd’hui comment faire tout cela sans que le système ne se disloque ?
La seule réponse durable, c’est de repenser la coopération comme un levier stratégique et pas comme un “nice to have”.
Vous interviendrez le 25 novembre pour nous dire quoi ?
Je viendrai dire que la coopération est la clé de la robustesse et de la vitalité des entreprises, surtout dans un monde incertain.
Mais pas n’importe quelle coopération : pas celle de façade, où l’on se dit “tous ensemble” sans s’écouter ; celle qui naît du désaccord, du dialogue vrai, du courage de confronter les points de vue.
Je montrerai comment certaines entreprises parviennent à transformer leurs tensions en moteurs d’innovation, leurs divergences en leviers de cohérence.
Autrement dit, comment faire de la coopération une compétence stratégique, au cœur de la performance durable.
En résumé ?
Je vous dirai qu’il n’y a pas de transformation possible sans transformation de la manière dont on coopère.
Et que dans un monde plein de paradoxes, la coopération n’est plus seulement une vertu c’est une condition de survie.
Alors, le 25 novembre, on parlera de ce que cela veut dire, concrètement : comment sortir des postures, faire émerger une intelligence collective réelle, et remettre un peu d’humanité dans nos organisations.
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