MICHÈLE TREGAN :

CONSEILLÈRE RÉGIONALE DÉLÉGUÉE À L’EMPLOI ET À L’ESS

Le 01/04/2014

Michèle TREGAN, Conseillère Régionale déléguée à l’Emploi et à l’ESS, nous explique en quoi la question de la RSE impacte-t-elle les politiques régionales d’emploi et de soutien à l’ESS, en quoi la RSE est une source d’innovation pour les TPE et PME locales et ce qui pousse la Région à tant investir dans la RSE. Vous revenez sur les objectifs et le rôle de la plateforme RSE composée de la Région, la CCIR, l’Ademe et la Direccte qui vient d’être créée, enfin vous concluez par vos projets à court et moyen terme… 

En quoi la question de la RSE impacte-t-elle les politiques régionales d’emploi et de soutien à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ?

« Il y a une connexion étroite entre la démarche déployée par la Région en matière de RSE et les politiques publiques d’emploi et de soutien à l’ESS. En effet, par les modes de gouvernance participatifs et le souci de l’utilité sociale qu’elle porte, l’ESS a la RSE dans son code génétique ! Ainsi, dans une logique d’échange et d’enrichissement réciproque avec l’économie classique, l’ESS peut contribuer fortement au déploiement de la RSE. L’ESS peut, par exemple, montrer la voie à la mise en œuvre de nouveaux modèles de gouvernance et d’implication des salariés. Par ailleurs, la Région en mettant les questions d’insertion au cœur de ses politiques de l’emploi permet également une diffusion du principe de solidarité et d’intégration qui ont une grande importance dans la RSE. » 

Qu’est-ce qui pousse la Région à tant croire et investir dans la RSE ? 

« La question de la responsabilité sociétale des entreprises, définie volontairement par les élus de la majorité régionale autour du Président VAUZELLE, est au cœur de la politique de soutien au Développement Economique et à l’Emploi de cette mandature. Le Président VAUZELLE a ainsi souhaité créer une délégation spécifique à la RSE et la confier à Philippe CHESNEAU. Nous avons d’ailleurs tous deux représenté la Région lors des rendez-vous de la RSE du 13 février dernier.

En matière de RSE, notre Région a toujours été en avance sur les autres régions françaises : nous avons été les premiers à considérer la RSE non comme un coût supplémentaire pour les entreprises mais bien comme un facteur de compétitivité. 

Dans nos politiques, la RSE est donc traitée comme une opportunité de développement pour les entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur ; c’est pour cela que nous avons fait le choix de mettre la RSE au centre du Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII). 

C’est au travers de politiques pleinement volontariste comme la RSE, dans le droit fil des nouvelles compétences que nous fixe la Décentralisation, que nous pourrons relancer l’économie régionale et l’emploi pour les Provençaux, Alpins et Azuréens, et rendrons notre Région encore plus solidaire, plus compétitive et plus humaine. »

En quoi la RSE est une source d’innovation pour les TPE et PME locales ? 

« En inscrivant la RSE au cœur du SRDEII, nous nous inscrivons pleinement dans la politique de relance économique Nationale et Européenne. 

La politique régionale en matière de RSE n’a pas vocation à se substituer aux initiatives privées ou publiques existantes. En tant que chef de file du développement économique, la Région veut avoir une posture de stratège, d’assemblier de tout cela, fondée sur l’innovation, pour aider les entreprises à une nécessaire intégration de la RSE.

Je suis convaincu que c’est par l’Innovation technologique, mais aussi et surtout Sociétale, dans laquelle la RSE joue pleinement son rôle, que nous pourrons sortir définitivement de la crise. »

Une plateforme RSE composée de la Région, la CCIR, l’Ademe et la Direccte a été créée, quel est son rôle, ses actions et ses objectifs, y a-t-il d’autres partenariats prévus ? 

« Nous ne souhaitons pas intervenir seul. La notion de chef de fil en matière économique nous conduit aussi à nous appuyer sur nos partenaires Institutionnels et Privés ; c’est tout l’objet de la plateforme régionale de la RSE (le RS Tank). Aujourd’hui, et surtout quand on parle de RSE, on ne peut plus élaborer des politiques « en chambre », il faut que les principaux intéressés, les parties prenantes jouent un rôle actif, qu’elles soient force de proposition et apportent leurs expertises.

Le RS Tank est le fruit d’une initiative partenariale (Etat, Région, ADEME, CCI Région). Il regroupe des acteurs du monde économique (PRIDES, consulaires, entreprises individuelles), des experts de la RSE, des partenaires sociaux, une quarantaine de membres au total. 

Le RS tank a pour mission de co-construire avec les acteurs institutionnels la politique publique de la RSE. » 

Quels sont vos projets à court et moyen terme ? 

« Nous souhaitons continuer à élaborer une véritable politique publique partenariale d’accompagnement des entreprises vers la RSE. 

L’objectif est de pouvoir accompagner, dans le cadre d’un parcours cohérent, toutes les PME et TPE qui souhaitent progresser en matière de RSE. De nouvelles mesures d’aide aux entreprises vont ainsi être proposées et seront opérationnelles dès le deuxième semestre 2014 ; elles permettront une diffusion massive de la RSE dans notre tissu économique. »

A lire également