CLAUDE PERRIER :

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA PROVENCE

Le 12/11/2014

Mr, vous êtes le nouveau DG de la Provence. A l’occasion d’une convention signée entre RSE PACA et La Provence pour rapprocher entre autres nos deux clubs Echoplanète et RSE PACA et offrir à nos membres encore plus de services, vous revenez sur votre propre politique RSE concernant l’environnement, votre participation au développement territorial de notre Région et comment vous imaginez le nouveau business plan de la Provence vu les nouvelles manières de consommer de l’information…  

La Provence en quelques chiffres 

Le Groupe La Provence, c’est 750 salariés, dont 190 journalistes. Près de 79 millions d’euros de CA. C’est avant tout un journal de référence, avec 629 000 lecteurs chaque jour, 120 000 exemplaires diffusés, avec une vente au numéro qui représente encore 65% de la diffusion, et plus de plus de 50% de croissance sur les abonnements. 

Mais c’est aussi 70 000 exemplaires diffusés quotidiennement de Direct Matin Provence, TV Magazine, Version Femina, A Table, En balade…soit de très nombreuses publications.

C’est également notre portail d’information La Provence.com, avec près de 2 millions de visiteurs uniques et 20 millions de pages vues par mois, et son site dédié au développement durable, Echoplanète.

La presse d’information, et la Provence n’y échappe pas, a de moins en moins d’acheteurs, l’information est de plus en plus accessible et gratuite, le digital est omniprésent et votre modèle économique, semble-t-il, reste très dépendant du support papier, quels sont vos réflexions sur ce sujet ? 

Effectivement, aujourd’hui 80% de nos revenus sont issus du quotidien papier. Cependant notre audience « multi-supports » ne cesse de croître. Le web représente déjà 10% des ressources publicitaires du groupe. Nous avons lancé l’an dernier une offre freemium payante, 100% numérique, avec près de 3000 abonnés, qui peuvent constituer leur journal « à la carte » et accéder aux archives du journal pour 14 euros par mois. Le 23 octobre dernier nous avons lancé une nouvelle version de notre site internet qui révolutionne les sites d’information : priorité à l’image, timeline centrale, le tout en « responsive design », pour s’adapter à la taille de tous les écrans. D’ici la fin de l’année, nous procéderons à la refonte totale de nos applications mobiles et tablettes. 

Comment imaginez-vous le développement de la Provence et quels sont vos perspectives économiques ? 

La Provence vit une véritable révolution culturelle en entrant de plein pied dans l’ère du numérique. C’est une marque magnifique. Au-delà du «pure web », chaque soir, du lundi au vendredi, nous mettons en ligne un JT quotidien d’information, LE18:18. 

Mais La Provence se développe aussi fortement sur l’événementiel, en organisant ses propres salons (Salon de la moto, Salon de l’immobilier…), mais également des événements pour le compte de tiers, une activité qui va dégager un CA de 1,5 million d’euros sur l’année. 

Nous allons donc poursuivre notre modernisation et notre politique de diversification en 2015, notamment sur l’audiovisuel, à travers de nouveaux projets TV et radio.

Comment la Provence participe au développement territorial en dehors de faire son métier qui est de rapporter de l’information et y faire savoir ce qu’il s’y passe ? 

La Provence est une entreprise majeure du territoire, et nous participons à ce titre à toutes les initiatives positives de développement économique et social du territoire, au travers de nos Clubs (Eco, Echoplanète, Montagne), de nos Forums (Santé, Recrutement), en étant co-organisateur avec AMU du Colloque Médias & Santé, et au travers de nombreux partenariats tout au long de l’année (Salon de l’étudiant, Journées ONISEP…).

Quelle est la politique environnementale de la Provence ? 

La Provence conduit, depuis de nombreuses années, une politique industrielle respectueuse du développement durable. Notre offre en impression presse (non séchée), est la seule à ne pas utiliser d’encre contenant des COV (composés organiques volatils). Les produits réalisés par La Provence réduisent, par leur proximité géographique, l’empreinte carbone liée aux transports.

De plus nos process font l’objet de certifications. La Provence est certifiée par le label « Imprimvert », spécifique au monde de l’impression, et répond à l’ensemble des critères requis. Nous utilisons du papier 100 % recyclé pour nos productions ou PEFC/FSC pour les papiers améliorés.

Par ailleurs, La Provence réalise depuis 2005 un tri sélectif dans ses locaux pour l’ensemble de ses activités. L’ensemble des déchets fait l’objet d’un traitement spécifique, effectué par des entreprises spécialisées agréées, et tracé en totalité. La Provence privilégie l’utilisation de produits qui ne présentent pas de risques pour les collaborateurs et l’environnement. Nos installations sont contrôlées, en tant qu’installations classées pour la protection de l’environnement, par la DREALE.

Et plus largement en matière de RSE ? 

Depuis toujours, le Groupe pratique une politique de « la porte ouverte » en matière de dialogue social. Accès facile et immédiat à la DRH, transparence, travail collaboratif avec les CHSCT. Face aux difficultés générales du secteur de la presse écrite, des groupes d’étude et d’écoute sur les évolutions du métier sont organisés, avec l’accompagnement régulier d’une psychologue d’entreprise. Le bien être au travail, à travers notamment la mise à disposition d’une salle réservée aux cours de Pilates est une préoccupation quotidienne de l’entreprise. Nous avons également signé la charte « Label don de soi » pour sensibiliser et informer nos salariés, aux dons de sang et d’organes. 

RSE PACA et la Provence ont décidé de signer une convention, pour quelles raisons ? 

La proximité de RSE PACA et d’Echoplanète est évidente. Le site Echoplanète recense les meilleures pratiques régionales visant à réconcilier activité économique, développement humain, et protection des ressources naturelles, dans une optique d’exemplarité. Nos forces ne pouvaient que s’additionner, pour œuvrer collectivement en faveur de l’environnement, de l’économie et de la solidarité sur notre territoire.

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