BERNARD SUSINI :

ADJOINT AU MAIRE À LA VILLE DE MARSEILLE

Le 17/09/2013

Bernard Susini, vous êtes Adjoint au Maire à la Ville de Marseille, Délégué au Développement Urbain Durable et au Plan Climat Territorial

Dans cet article, vous nous présenter le bilan du Plan Climat Energie Territorial engagés de 2008- 2012 avec les spécificités liées à notre ville et les actions prévues pour le nouveau PCET de 2012 à 2020. Enfin vous serez présent le 3 oct au Docks des Suds pour la remise des trophées RSE PACA…                             

Pourquoi un plan Climat et quels sont ses objectifs ?

En application d’accords internationaux de nombreux États se sont engagés dans une politique visant à diminuer leurs émissions de GES, avec comme objectif de réduire par quatre ces émissions d’ici 2050.

La France a traduit ces engagements de lutte contre les effets du changement climatique dans sa législation, au titre de la loi POPE du 13 juillet 2005 et par les lois Grenelle I et II (août 2009, juillet 2010) qui imposent aux collectivités de plus de 50 000 habitants d’avoir adopté un Plan Climat Énergie Territorial (PCET) avant le 31 décembre 2012.

Celui-ci doit répondre aux objectifs Grenelle du « 3 fois 20 » :

  • réduire les consommations énergétiques de 20%,
  • réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20%,
  • porter la part des énergies renouvelables à 20%.

L’objectif du Plan Climat Energie Territorial (PCET) est de prendre en compte les problématiques énergie-climat dans les objectifs de développement territorial et de mettre en œuvre des solutions adaptées à son territoire.

Ce Plan propose de jouer sur différentes variables : 

  • Réduire la dépendance aux énergies fossiles
  • Diminuer la part de cette énergie dans notre consommation
  • Baisser d’une manière générale notre consommation  
  • Améliorer l’efficacité énergétique 
  • Diminuer les émissions de gaz à effet de serre
  • Réduire les déplacements, et la tendance à l’utilisation individuelle de la voiture
  • Préserver la qualité de l’air, de l’eau, des espaces 
  • Agir au travers des documents d’urbanisme (PLU, Trame verte et bleu), contrats de DSP etc.
  • Se prémunir contre les phénomènes climatiques extrêmes (inondations : bassins de rétention))
  • Anticiper les Impacts économiques,(tourisme, pêche, agriculture ) sociaux, sanitaires 
  • (Pollution des eaux, de l’air, épidémies …)

Quelles sont les caractéristiques que la Ville de Marseille doit prendre en compte dans le climat ? 

La Ville de Marseille recensait en 2009, 860 363 habitants, ce qui en fait la deuxième ville de France par sa population. Elle s’étend sur une superficie de 240 km2 (2,5 fois la superficie de Paris, cinquième commune de France métropolitaine) et est enserrée par la mer à l’Ouest, par des montagnes au Sud (le Massif des Calanques) et au Nord-Est (chaîne de l’Etoile et du Garlaban) et par la Côte Bleue au Nord. Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible

Les experts du sujet envisagent pour le Sud-est de la France, une modification des conditions climatiques de la façon suivante :

  • Des températures globalement plus élevées (augmentation de la température moyenne d’environ 2°C d’ici 2030)
  • Des précipitations globalement plus faibles avec une multiplication des évènements extrêmes (sécheresse en été, intensification des pluies à l’automne et en hiver)

La ville de Marseille connaît de multiples enjeux climatiques du fait de ses caractéristiques, par exemple :

– Une forte urbanisation
– Des activités de tourisme importantes
– Des espaces naturels entre mer et terre fragilisés
– Un climat et une topographie/hydrographie propices aux incendies et aux inondations
– Un bassin géographique propice au développement de certains vecteurs de maladie (chikungunya)

Ressources en eau

Il s’agit d’une ressource qui demeure disponible aujourd’hui pour le territoire de Marseille (infrastructures liées au Verdon, à la Durance…), mais qui pourrait venir à se raréfier comme dans le reste de la région, en lien avec la réduction des épisodes pluvieux en été, complétée par la hausse des températures.

Par ailleurs, la qualité de cette ressource pourrait se dégrader du fait des pollutions diffuses et les faibles débits d’étiage en amont (ce qui contribuera à la diminution de la ressource disponible). 

Risques naturels et infrastructures

L’augmentation des épisodes de sécheresse et la pression sur la ressource en eau risque d’augmenter le nombre d’incendies sur le territoire. Il existe aussi un risque de mouvements de terrain de type retrait-gonflement des argiles

Urbanisme et santé

Il existe aussi un risque sanitaire pour les populations, en lien avec les épisodes caniculaires, les phénomènes d’îlots de chaleur urbains, la pollution atmosphérique déjà particulièrement importante à Marseille, ou encore le développement de nouvelles formes de maladies et allergies. Il s’agira alors de mettre en œuvre des moyens de prévention.

Activités tourisme, pêche et agriculture

Le changement climatique peut impacter l’activité touristique particulièrement importante dans la balance économique sur le territoire de Marseille.

Le réchauffement de la mer Méditerranée et la pression humaine sur ce milieu, impacte la faune et la flore maritime, et donc les activités de pêche qui en dépendent.

Des mesures de préservation et de reconstitution de la biodiversité ont été mises en œuvre avec succès. 

Espaces naturels et biodiversité

Enfin, les gestions des espaces naturels (forêt, calanques,…mais aussi les espaces verts en ville), et la biodiversité de façon plus générale sont intégrées dans la réflexion face au changement climatique.

Le territoire compte un certain nombre d’espaces naturels protégés et sensibles (ZNIEFF de type I et II ) particulièrement vulnérables au changement climatique, qui doivent faire l’objet d’une surveillance.

L’enjeu pour la ville de Marseille est d’agir au niveau des compétences dont elle dispose, en cohérence avec les autres acteurs du territoire aux compétences complémentaires comme la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole (urbanisme, assainissement,…), le Département des Bouches-du-Rhône et la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur, mais aussi les acteurs institutionnels.

La Ville s’est associée dès 2007, aux objectifs du Plan Climat National, visant une diminution des émissions des GES de 3% par an pour la période 2004/2012.

Quels sont les éléments pris en compte pour faire le bilan Carbone de Marseille ? 

Elle a ainsi réalisée sur les données 2009 un Bilan Carbone® « Patrimoine et Services » sur les émissions de GES liées à son patrimoine et l’ensemble de ses activités

Le patrimoine de la Ville inclut :

– 456 écoles maternelles et primaires,
– 270 équipements de la petite enfance,
– 500 équipements sportifs et 12 piscines, le Stade Vélodrome,
– 34 équipements culturels et de spectacles,
– 70 bâtiments destinés au fonctionnement des services.
– 18 casernes de marins pompiers

En termes de fonctionnement, la Ville de Marseille emploie en 2011 11556 agents, représentant 11335 équivalents temps plein.

La Ville compte 5 grandes délégations opérationnelles, 8 mairies de secteurs pour 16 arrondissements, le bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM), ainsi que l’ensemble des Directions fonctionnelles regroupées sous l’appellation « Services administratifs ».

Quel est donc le bilan carbone de Marseille et à quoi correspond-il ? 

La Ville de Marseille, au travers de son fonctionnement et des services qu’elle rend à la population, rejette 200 000 t CO2 (tonne équivalent Co2) par an. Ils sont dus à :

– 50% sont dus aux déplacements 
– 25% à l’énergie -bâtiment (énergies fossiles consommées : gaz naturel et fioul)
– 14% aux intrants, c’est à dire à tous nos achats de biens et services: les fournitures et consommables, le papier (bureautique, éditique dont brochures, abonnements revues et journaux) les achats hors papier, le courrier, et les prestations de service comme la restauration collective) 
– 7% immobilisations (l’amortissement des bâtiments, des gros travaux, des biens matériels de l’informatique, du mobilier, des machines et des véhicules.)
– 3% énergie éclairage public représentent 70 000 points lumineux et 4,4 M€ de budget en 2011soit pour un équivalent de 60 % de la consommation électrique bâtiments, seulement 47 % en coût.
– 1% déchets Les déchets produits par les agents des services de la ville ; par les écoles et crèches ;les déchets ménagers des militaires du BMP.

La moitié des émissions de GES est donc due aux déplacements-transports.

Ces émissions représentent 100 000 (tCO2e) constituées par les types de déplacements suivants, 

  • Usagers des équipements municipaux; 71 000 tCO2e, 70%
  • Domicile-travail des salariés ; 18 400 tCO2e 18%
  • Déplacements pour missions professionnelles ; 6 200 tCO2e 6%
  • Domicile-école/crèche ; 5 500 tCO2e 5%

Quelles sont les perspectives ? 

Malgré une baisse globale des consommations de 13% , le coût de l’énergie pour la Ville de Marseille a augmenté ,parallèlement , de 12% entre 2009 et 2011 ! 

L’impact d’une hausse de 12% du coût de l’énergie entre 2011 et 2013 amènera une augmentation budgétaire de 2,9M€ d’ici 2013. Et en fonction des tendances actuelles , une hausse de 30% du coût de l’énergie d’ici 2015 est plus que probable, soit une augmentation budgétaire de 7,2M€ d’ici 2015.

Constat : Au regard des exigences de rigueur budgétaire auxquelles sont confrontées l’ensemble des collectivités et de la hausse inexorable des coûts de l’énergie, réduire les consommations énergétiques de la Ville de Marseille, et concomitamment les émissions de gaz à effet de serre qui y sont associées, est aujourd’hui un objectif clé pour maîtriser les dépenses et les budgets de l’ensemble des services.

Compte-tenu de l’importance des budgets récupérables grâce aux économies d’énergie, une approche en coût global devrait être systématiquement menée pour tous les nouveaux projets, afin de faciliter la mise en oeuvre des actions présentant un temps de retour sur investissement potentiellement intéressant.

Quelles ont été vos actions pour réduire ce bilan ? 

L’ensemble des actions issues du Plan Climat territorial 2008 (une soixantaine) ont permis d’obtenir des résultats très importants en terme d’économies d’énergie et de GES :

Tout d’abord,

  • Sur le périmètre Bâtiment : la consommation d’énergie a diminué de 13%,et les émissions de gaz à effets de serre réduites de 25%.Ces résultats ont été atteints réalisé, grâce au passage de 69 chaufferies fioul au gaz, à la mise en oeuvre de nouveaux marchés d’exploitation des systèmes de chauffage dans 242 écoles et au respect d’une température de 20°C dans les écoles
  • Sur le périmètre Eclairage Public , ce sont 57% de l’objectif Energiequi ont déjà été réalisés sur le, grâce notamment au remplacement des anciennes lampes par de nouvelles sources lumineuses plus économes
  • Sur le périmètre Carburants de la flotte des véhicules ville et BMP, ce sont 40% de l’objectif Energie réalisé, grâce notamment au remplacement des véhicules anciens par des modèles moins consommateurs et à l’optimisation des déplacements professionnels des agents.( Stages d’éco-conduite, visioconférence …)

Ensuite ,

La Ville a mené de multiples actions dans un certain nombre de domaines :

Développement des énergies renouvelables :

Pour participer au développement des énergies renouvelables, elle a mis à disposition d’opérateurs privés, les toitures de certains bâtiments municipaux et, extra-muros, un terrain à réhabiliter, pour installer des centrales solaires photovoltaïques .

Équipement en panneaux photovoltaïques de 54 bâtiments municipaux

La Ville s’est engagée dans un programme ambitieux de déploiement de panneaux solaires photovoltaïques sur ses bâtiments municipaux qui produisent de l’électricité verte (plus de 40 000m2 de panneaux installés sur toitures) soit une production électrique annuelle de 6 GMWh/an représentant une source de revenus de l’ordre de 60K€/an.

Centrale solaire de Saint Martin de Crau  

La Ville de Marseille a réhabilité le site de l’ancienne décharge d’ordures ménagères d’Entressen à Saint-Martin-de-Crau, pour réaliser en partenariat avec EDF Energies Nouvelles, une centrale solaire photovoltaïque de 29 hectares. La centrale solaire constitue un parc d’une surface totale de 10,8 hectares et 145 454 panneaux photovoltaïques à couches minces, une technologie de dernière génération.
La centrale dispose d’une puissance installée de 12 MégaWatt Crête, pouvant produire environ 16,8 Gwh par an. Cette production équivaut à la consommation d’énergie annuelle d’environ 7 100 habitants, chauffage compris, permettant ainsi d’éviter l’émission de 5 000 tonnes de CO2 par an.

Préservation de la ressource en eau potable :

  • Au travers des 28 solutions présentées au Forum mondial de l’eau, la ville s’est engagée dans une gestion intégrée qui lui a permis de réduire de 30% ses consommations en eau filtrée.
  • Préservation des nappes phréatiques par l’abandon des produits phytosanitaires (diminution de 98% de l’utilisation des pesticides, herbicides)

Gestion des risques :

  • Elle conduit une politique de gestion des risques au travers d’une approche globale. Elle consacre un budget conséquent pour tripler sa capacité de stockage des eaux pluviales (148000 m3 susceptibles d’être stockées dans des bassins de rétention).

Préservation de la biodiversité

  • Elle participe activement à la préservation de la biodiversité sur son territoire, grâce notamment à la création du Parc National des Calanques, premier parc naturel périurbain terrestre et maritime d’Europe (la partie maritime représente 80% du cœur de 60 000 hectares).
  • Par ailleurs, l’immersion des récifs artificiels du Prado, est un modèle de reconstitution de biodiversité, reconnu au niveau international.(Plus de 30 000 m3 de béton et rochers sont immergés dans la rade, entre la Corniche et le château d’If, sur 220 hectares.)
  • Ses espaces verts sont entretenus suivant un modèle de gestion différenciée et ont obtenu le label « écojardins » en 2011.

Éducation à l’environnement

  • Elle s’investit fortement dans l’éducation à l’environnement et à l’écocitoyenneté dans le cadre du soutien à des dispositifs le plus souvent associatifs, qui ont permis de sensibiliser, sur plusieurs années , plus de 250 000 jeunes marseillais à ces problèmes.

Urbanisme

La Ville est force de propositions dans les projets de dossiers structurants du territoire tels que le PLU, le PDU ou le Plan de protection de l’atmosphère.

Énergies :

Elle a contribué à la création de la future Agence Locale de l’Énergie et participe activement à sa gestion.

La Ville fait partie de la Communauté Urbaine Marseille ProvenceMétropole ( MPM) qui était également en cours d’établissement de son Plan Climat Énergie Territorial. Le territoire de la Ville étant inclus dans celui de MPM, la Ville, sur la base de ce nouvel état des lieux, a réactualisé son propre Plan climat en complémentarité de celui de MPM.

Quel est le plan d’action prévu pour 2013 -2020 :

1 ) Sur le volet Énergies :

Il portera prioritairement sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et s’appuiera sur les actions comportementales.

Les actions sur les bâtiments sont principalement de 4 ordres :

Comportementales, amélioration de l’efficacité, réhabilitation reconstruction et optimisation.
Des actions comportementales de la part des usagers et du personnel d’entretien des bâtiments, en lien avec les concierges et les techniciens responsables de l’exploitation de ces bâtiments.
Les gains potentiels liés aux actions comportementales peuvent atteindre 10%, c’est-à-dire la moitié de l’objectif à atteindre ! 

Ces actions nécessitent de faibles investissements pour les mettre en œuvre (ingénieurs économes de flux, outils de COM) au regard des retours sur investissements très importants qu’elles permettent d’atteindre.Le budget global Energie bâtiments de la Ville de Marseille s’élevant à 17M€ par an, les gains financiers potentiels attendus par ces actions comportementales s’élèvent potentiellement à 1 Millions d’Euros par an et permettent de rentabiliser très facilement l’embauche d’un, voire plusieurs économes de flux.

La poursuite du programme d’amélioration des systèmes de chauffage : passage des dernières chaudières fioul au gaz, extension des marchés d’exploitation PFI à d’autres écoles, création de chaufferies gaz centralisées, rénovation de chaufferies et installations de chauffage vétustes.

La mise en œuvre d’un programme pluriannuel de rénovation énergétique permettant de réhabiliter les bâtiments les plus énergivores afin de les faire évoluer vers des bâtiments « Basse Energie »

Par contre , contrairement aux actions comportementales, les budgets d’investissements pour les projets de rénovation sont très lourds, avec des temps de retour sur investissement compris très souvent entre 30 et 50 ans.

Aussi, afin de favoriser les retours sur investissement rapides, les bâtiments les plus énergivores en classes F et G seront traités en priorité.

La même logique budgétaire prévaut pour la construction de bâtiments neufs, où la cible BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) sera visée, dans la mesure où elle deviendra certainement règlementaire d’ici 2020.

  • «Eclairage Public» : la poursuite du programme de remplacement des anciennes lampes par de nouvelles sources lumineuses plus économes, et la mise en œuvre de nouvelles armoires de commandes incluant des régulateurs de puissance et de tension permettront d’atteindre les 40% attendus de réduction énergétique

La moyenne pour la France de la consommation en éclairage public par an et par habitant était de : 70 KWh/an / habt en 1990 et de 91 KWh/an / habt en 2000.
Pour Marseille, elle est de 48 KWh / an /habt en 2011 sur la base de 900.000 habitants, soit presque la moitié de la moyenne nationale.

  • Carburants : la poursuite du programme permettra de réaliser les 60 % attendus

2) Le volet réduction des GES repose essentiellement sur les bâtiments et les déplacements :

– Bâtiments
L’objectif de réduction des GES sur les bâtiments est atteint grâce à l’introduction d’actions comportementales et un plan de rénovation des équipements les plus énergivores.

-Les déplacements :
Le plan d’actions portera sur l’incitation à l’usage des modes « actifs » et sur la diminution de l’usage de la voiture par rapport aux services que la Ville offre à la population et à son fonctionnement interne.

Des groupes de travail transversaux vont être menés à compter de 2013 avec différents partenaires, prioritairement sur les thématiques « déplacements », auprès de l’Éducation Nationale, des clubs sportifs, des organisateurs de spectacles sportifs ou culturels, pour promouvoir le co-voiturage et l’usage des Transports en Commun.

Principales actions envisagées :

  • Poursuite de l’amélioration du parc véhicules de la Ville,
  • Poursuite de la réduction des déplacements des agents,
  • Promotion du covoiturage et des modes alternatifs auprès des utilisateurs des bâtiments sportifs, culturels, écoles et crèches
  • Par ailleurs , MPM est responsable de l’élaboration et de la mise à jour du » Plan de Déplacements Urbain » (PDU) qui, en lien avec les engagements de son Plan Climat fixe les objectifs suivants d’ici 2020 :
  • Réduire de -8% la part modale de la voiture et des deux roues motorisées (de 51% à 43%).
  • Augmenter de +5% la part modale des transports en commun (de 12% à 17%).
  • Augmenter de +3% la part modale des modes doux (de 37% à 40%).
  • Le plan d’actions de MPM se décline sur les principales thématiques suivantes :
  • Réduire la part modale de la voiture, développer le covoiturage et l’auto partage, favoriser l’implantation de parkings relais près des zones nodales ;
  • Développer l’usage et l’accès aux transports en commun (qualité de la flotte, aménagement des horaires, incitations tarifaires ;
  • Développer les mobilités alternatives (véhicules électriques, stations de recharges électriques, promouvoir l’utilisation du vélo et les pistes cyclables…)

Le périmètre des déplacements utilisateurs, notamment vers le stade Vélodrome et les équipements culturels, s’étend au-delà de l’agglomération, ce qui induit des kilométrages très importants pour les déplacements en voiture.

Il conviendra donc d’optimiser le résultat au regard de l’évolution des comportements et de l’offre de transports.

Ce constat consolide l’intérêt de raisonner globalement sur le territoire et d’harmoniser les plans d’actions des Plans Climat Energie Territoriaux de la Ville de Marseille et de MPM.

La réduction globale des GES au travers de l’ensemble des actions menées, tous secteurs, depuis 2008 atteindra 17,5 % 

3) Le volet Energies Renouvelables

Les projets envisagés seront retenus sur la base d’un diagnostic affiné du potentiel de développement des ENR sur la ville.

  • Énergie photovoltaïque

Afin de poursuivre le programme ambitieux de déploiement de panneaux solaires photovoltaïques sur ses bâtiments municipaux, la Ville de Marseille envisage de lancer un second appel à projet de déploiement de centrales photovoltaïques sur ses toitures.

  • Énergie solaire thermique

Cette solution est envisagée au titre du bouquet de solutions pour l’amélioration énergétique dans le cadre du Plan rénovation Piscines. Elle repose sur la récupération des calories à partir des réseaux d’eaux usées des bassins mais aussi des eaux domestiques (douches, eau chaude sanitaire). 
Une expérimentation est actuellement menée sur la piscine Vallier pour récupérer les calories sur les eaux usées et préchauffer l’eau des bassins. 

  • Thalassothermie

Le procédé consiste à récupérer les calories de l’eau de mer pour chauffer des bâtiments en hiver, ou pour les refroidir en été. Les études portent sur la faisabilité technique ( technologies, juridiques, financiers )et sur le périmètre géographique le plus adapté.

  • L’éolien

Des études dès 2000 avaient été menées pour l’installation d’éoliennes sur le Plateau de la Mûre, etc.. En 2008 la Ville avait adopté une délibération cadre de confronter le gisement éolien aux nouvelles réglementations (Zone de développement de l’éolien).
La compilation de toutes les contraintes récemment synthétisée dans Le schéma régional éolien conclut à l’absence de possibilité de développer des projets éoliens terrestres sur le territoire de la Ville.
Pour autant la municipalité reste très attentive au développement de nouvelles technologies de l’éolien off-shore. Compte tenu du contexte réglementaire actuel et des contraintes du territoire (patrimoine bâti, parc national des calanques, zone Natura 2000…), aucun projet pour les parcs de grandes éoliennes n’est à ce jour envisageable. La Ville est ainsi contrainte par rapport à son potentiel de développement de l’éolien. La réflexion se porte désormais sur de petites éoliennes urbaines.

En conclusion , les problématiques environnementales auxquelles le territoire est confronté, ignorent les savantes délimitations administratives dans lesquelles nous évoluons. 
Les actions et programmes doivent dépasser les domaines de compétence propres à chaque collectivité et, être construits en complémentarité avec l’ensemble des acteurs concernés. Ainsi, seront poursuivis en partenariat, la mise en œuvre des plans municipaux sur la mer et le littoral, les réalisations des ouvrages de rétention des eaux pluviales, les actions en matière de prévention des incendies et de qualité de l’air etc.

Cette conception de la lutte contre les effets du changement climatique semblent être partagés par l’ensemble de la classe politique puisque le Plan Climat Energie Territorial a été approuvé à l’unanimité par le Conseil Municipal en décembre 2012.
Cette approbation lui garantit une continuité de mise en œuvre et Iui permettra d’atteindre les objectifs fixés par les lois de Grenelle. 

Pour plus d’information : 

Délégation Générale Ville Durable et Expansion -Direction de l’Environnement et de l’Espace Urbain – Service Environnement et Stratégie Énergétique
320, 330 Avenue du Prado 13008 Marseille Chargées de Mission Plan Climat :
Dominique JACQUEMES et Fabienne PEREZ 

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