JEAN PIERRE BLANC :

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MALONGO

Le 07/07/2015

Jean Pierre Blanc, directeur général de Malongo créée en 1934, réalise 100 millions d’euros de CA, et emploie 400 salariés. L’entreprise est spécialisée dans le café haut de gamme, le commerce équitable (50% des volumes) et l’agriculture biologique. Quel est son positionnement ? Quelles sont ses innovations? Quelles sont ses pratiques RSE ? 

Quelques mots sur Malongo et son positionnement ?

Malongo est une entreprise familiale qui transmet ses valeurs depuis 4 générations.

6 sociétés dans le monde font 60 % du marché mondial soit 150 millions de sacs par an. Malongo c’est 130.000 sacs soit 0, 0008 % du marché. 

Le seul moyen de résister est de nous différencier de nos concurrents. Tous ceux qui ont essayé de faire les grandes sociétés, ne sont plus sur le marché pour en parler ! Nous n’avons pas les mêmes moyens financiers. Ils ont régulièrement des résultats allant de 15 à 20% alors que nous, nous en restons dans une fourchette de 5 à 8 %. Nous sommes soumis à des aléas conjoncturels très compliqués à pallier. Ainsi l’année dernière le coût de la matière première café a doublé en 1 mois ! Nous avons donc subit un coût supplémentaire équivalent à 10 millions d’euros qu’il a fallu répercuter sur nos prix de vente entre autre. Il faut donc trouver d’autres moyens pour résister et c’est pourquoi nous avons choisi d’être en rupture aussi bien sur notre innovation, communication et pratiques et en faisant de la RSE notre ADN.

Quelles sont les innovations Malongo ? 

Nous avons innové en créant et développant le café moulu, les boites métal sous vide, la machine « Spresso 1,2, 3 » avec ses doses en papiers naturels qui représentent aujourd’hui 400 millions de doses unitaires par an. 

Le trophée de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) nous a été décerné en 1996 et en 2009. Il récompense la politique d’innovation que nous avons mise en œuvre depuis 30 ans et grâce à laquelle 247 brevets, 253 marques et 81 modèles ont vu le jour.

Le crédit impôt nous a permis de créer un bureau d’étude et d’élaborer de nouveaux produits. Ainsi 1 machine sur 4 est produite en France, vendue un peu plus chère mais éco conçue, économique en énergie et garantie 5 ans ! Nous souhaitons fabriquer plus de nos produits sur le territoire national mais beaucoup d’industries ont fermé, ce qui rend difficile la possibilité de trouver des entreprises capables de les fabriquer mais nous n’abandonnons pas cette voie-là. 

Quelles sont vos pratiques RSE ? 

Nous sommes précurseurs du commerce équitable, idée né au Mexique, pays où nous avons d’ailleurs ouvert un centre de formation destiné à « l’agriculture biologique intensive ». Ce centre s’adresse à des gens de terrain permettant l’échange entre paysans venant de différents pays (Laos, Salvador, Sao Tomé..). 

Nous travaillons sur l’agro foresterie où on développe avec des coopératives, des systèmes qui permettent l’équilibre agricole alimentaire et constitue un formidable puit carbone pour nos. C’est pourquoi notre bilan carbone est positif.

Nous réduisons nos emballages et les rendons recyclables et tous nos déchets industriels sont traités dans des filières de recyclage.

En 2008, Malongo remporte le trophée du «Prix Entreprises & Environnement», concours national organisé par le Ministère du développement durable (MEDAD), ouvert à toutes les entreprises françaises. Cette distinction obtenue dans la catégorie «Management et initiatives pour le développement durable» récompense l’engagement de l’entreprise en matière de développement durable.

Au niveau social nous offrons de nombreux avantages à nos salariés comme par exemple pour nos ouvriers qui, s’ils ont deux ans d’ancienneté, verront automatiquement leurs salaires réévalués pour mieux faire face au coût de la vie que l’on trouve sur la côte d’Azur… 

Notre philosophie est de lier nos performances à nos valeurs, c’est cet engagement qui nous permet de fidéliser et d’impliquer davantage nos salariés.

C’est dans ce souci de rendre des comptes à nos salariés ainsi qu’à nos autres parties prenantes que nous publions un rapport sociétal qui reprend tous nos indicateurs, bien que nous n’en sommes pas obligés ! 

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