GILLES BERHAULT :
DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL FONDATION DES TRANSITIONS DIRECTEUR GÉNÉRAL MAISON MÉDITERRANÉENNE DU CLIMAT @TANGER
Le 16/03/2018
De COP en COP, à la COP d’avance lancée par Renaud Muselier, de la transition écologique à la transition numérique, de l’étude des générations Y et Z au problématique de mobilité, autant de sujets sur lesquels cet auteur, conférencier, panéliste travaille. Découvrez quelques lignes sur ses réflexions et ce qu’il viendra nous dire le 10 avril prochain au forum RESET. Venez écouter Gilles Berhault, cet ancien président du comité 21 qui est aujourd’hui délégué général de la Fondation des transitions et Directeur général de la Maison méditerranéenne du climat à vocation internationale, installée à Tanger…
Gilles Berhault en quelques lignes :
Il a présidé le Comité 21 pendant deux mandats. Il est à l’origine et a présidé le Club France Développement durable, l’exposition-débat SolutionsCOP21 au Grand Palais pendant la COP21, le Pavillon de la France à Rio lors du dernier Sommet de la terre en 2012. Il a dirigé le Forum méditerranée pour le climat, la MedCOP Climat 2016.
Il est aussi conférencier et paneliste, auteur de Développement 2.0 (Ed. de l’Aube), Propriétaire ou artiste (Ed. de l’Aube), Nouveaux imaginaires pour un monde durable (collectif Ed. Les Petits Matins à, Métamorphose numérique (collectif Ed. Alternative Gallimard), Green IT (collectif Ed. Lavoisier)… Il collabore avec BFM Business, WeDemain, Acteurs Publics…
Qu’est-ce que la fondation des transitions ?
Cette fondation est un think-do tank dédié aux synergies entre les transitions numériques, du développement durable et de la gouvernance. Elle est reconnue d’utilité publique et fait suite à ACIDD.
De COP en COP… Où en est-on de la question climatique ?
L’exceptionnel succès diplomatique de l’année 2015 avec l’adoption par les pays membres de l’ONU des Objectifs mondiaux de développement durable à New-York puis à Paris de l’accord de la COP21 ne doit pas cacher la grande difficulté de mise en œuvre. Si chacun tient ses engagements, cela ne nous permettra que de limiter à 3,5°C le réchauffement global. Il faut accélérer le passage à l’acte, et donc localiser en mobilisant autant les acteurs politiques des territoires, que les entreprises, les chercheurs et chacun d’entre nous. C’est une question de coopération et d’initiative à tous les niveaux. C’est aussi une opportunité de création de nouveaux produits et services pour les entreprises.
Et la COP D’AVANCE va dans le bon sens ?
Les régions ont un rôle majeur à jouer. Je me réjouis que cette Région et son président où j’ai la chance d’habiter comprennent parfaitement les enjeux et surtout agissent très concrètement. Le climat est une priorité, l’espace méditerranéen est particulièrement concerné tant que de préservation de la biodiversité que de grands enjeux sociaux, tout particulièrement la question des migrations. Inventons, développons, partageons… De nouveaux partenariats publics privés sont à inventer. « We are what we share ! ». Cela a été l’esprit de Méditerranée du futur il y a quelques mois à la Villa Méditerranée, c’est aussi celui de ReSet.
Plus précisément qu’est-ce que la Fondation des transitions. De quoi allez-vous parler le 10 avril lors de la plénière d’ouverture de Reset ?
Nous vivons des grandes transitions. Elles sont profondes, multiples et surtout beaucoup plus rapides que toutes celles qu’a connu l’humanité. Nous étudions dans la Fondation les synergies qui existent afin que chacun qui a des décisions à prendre se sente en capacité de le faire. Nous travaillons les transitions écologiques bien sûr mais aussi sur cette nouvelle génération de ce siècle, « native » des jeux vidéos et des réseaux sociaux, qui vit le monde dans une vision systémique, interculturelle, synchrone… et arrivera dans les entreprises et votera d’ici 5 ans. Nos sujets sont aussi le care, les mutations de la mobilité, les transformations du service public, la transmission… Nous créerons en 2018 un Observatoire des transitions et publierons un livre de repères : « Lost in transitions ? ».