STÉPHANIE BLANCHET-SIMPSON :
PRÉSIDENTE DE EUROPEAN PWN MARSEILLE-PROVENCE
Le 04/11/2010
Stéphanie Blanchet-Simpson vous êtes Présidente de European PWN Marseille-Provence (premier réseau de femmes cadres supérieures et entrepreneures en Europe) vous nous présentez son réseau, sa mission ; vous revenez sur la place des femmes dans les conseils d’administration en Europe, enfin vous nous expliquez l’objectif du « Prix pour l’entrepreneure responsable » que vous lancez et les projets de la marraine qui le représentera …

1/ Pouvez-vous présenter votre réseau et sa mission?
European PWN (European Professional Women’s Network) (www.europeanpwn.net) est le premier réseau de femmes cadres supérieures et entrepreneures en Europe. Ce réseau a pour mission la promotion et l’évolution professionnelle des femmes dans l’entreprise. Il agit auprès des femmes en leur donnant des outils de développement de carrière, un espace de débat et un réseau de contacts. Il agit également auprès d’entreprises partenaires pour échanger des bonnes pratiques en matière de mixité et en donnant à leurs femmes cadres l’accès à un réseau intersectoriel et international.
En France, le réseau a 4 antennes : Paris, Lyon, Nice-Côte d’Azur et Marseille-Provence. Environ 30% des membres sont des entrepreneures, 50% viennent du monde corporate (multinationales, PME, TPE) et 20% sont issues de professions libérales, consultantes, coach, etc…
European PWN compte désormais 18 réseaux locaux situés dans les principales villes européennes. Ses 3500 membres de 80 nationalités différentes se connectent via une plate-forme paneuropéenne Internet dédiée, qui leur permet d’accéder à des bases de données, un annuaire et un calendrier d’évènements (plus de 500 organisés chaque année). Les membres peuvent aussi échanger sur des sujets les concernant (mobilité, conseils d’administration, programmes de diversité en entreprises…) et plusieurs groupes de travail se réunissent régulièrement en ligne. La langue du réseau est l’anglais pour faciliter la communication entre les quelques 90 nationalités des membres.
Le réseau offre aussi des programmes de mentoring et de formation. European PWN publie régulièrement des ouvrages dans sa collection « Women@Work ».Leur point commun ? Une grande ouverture d’esprit. La plupart des membres travaillent à l’international et/ou ont vécu l’expatriation, et/ou ont plusieurs nationalités. Le « tutoiement » est de rigueur (« you » en anglais !), pas de formalisme, beaucoup de simplicité et d’humanisme. On retrouve d’autant plus ces caractéristiques chez les membres ayant des carrières particulièrement éblouissantes. Les seniors font « la courte échelle » aux juniors, les conseils sont gratuits et 80% des membres estiment avoir autant reçu que ce qu’elles ont donné.
Le réseau European PWN réalise depuis 2004 une étude tous les deux ans sur la proportion des femmes dans les conseils d’administration en Europe, qu’en est-il ? (voir communiqué ci-joint).
Si la croissance de 21% tous les deux ans se maintient, la parité sera atteinte d’ici 16 ans. Aussi, le réseau a signé en 2009 un partenariat avec l’IFA (Institut Français des Administrateurs) pour accroître la participation des femmes dans les conseils d’administration (voir communiqué en PJ). Ce partenariat s’articule autour de trois axes forts :
- 1/ Promouvoir la diversité dans les conseils d’administration en France (et en Europe) en développant les opportunités de mise en réseau et de formation ciblée,
- 2/ Concourir à la diffusion des bonnes pratiques de gouvernance auprès des membres d’European PWN-Paris et de ses partenaires,
- 3/ Accélérer le recrutement comme administrateurs de certaines membres d’European PWN-Paris.
Interrogé par Le Journal du Dimanche du 17 octobre, le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, affirme que « les quotas sont indispensables ». Le Parisien (17 octobre) cite l’exemple de Schneider, co-lauréat du prix d’Action entreprise et diversité, qui « donne davantage de place aux femmes ». « Un plan pour féminiser les postes de direction » : Les Echos du 19 octobre signalent que le cabinet McKinsey & Company préconise treize mesures pour créer un « écosystème » favorable à la présence de femmes dans les hiérarchies des entreprises. Le quotidien présente ces treize actions concrètes. « Diversité, handicap, seniors… Peut mieux faire ! » c’est le verdict porté par Le Point du 20 octobre dans un dossier « recrutement ». Dans ses colonnes, l’hebdomadaire affirme que « l’égalité hommes-femmes prospère enfin », mais souligne que c’est « sous la menace des sanctions financières dès 2011 » que les entreprises négocient des accords sur ce thème.
2/ Votre réseau lance le « Prix pour l’entrepreneure responsable », pouvez-vous expliquer l’objectif de ce prix ?
Il s’agit d’un prix pour les femmes par des femmes. Ce prix a 3 dimensions : femme, entrepreneurial et sociétale. L’idée est de promouvoir l’entreprenariat féminin, car comme on le sait, il y a davantage d’hommes qui créent des entreprises que de femmes, mais aussi pour remettre la RSE au cœur des TPE et PME car l’obligation légale ne touche en fait que les grandes entreprises. Enfin, sociétale, au sens large du terme, l’objet de l’entreprise pourrait être le commerce équitable (rapport Nord/Sud), la réinsertion, la diversité dans le recrutement (personnes handicapées…) ou avoir un rôle sociétal.
Ce prix distinguera donc une femme créateur d’une jeune entreprise de moins de 3 ans s’inscrivant dans une démarche de responsabilité sociétale (sociale, environnementale, gouvernance). Le prix est doté d’un an d’accompagnement professionnel et personnalisé pour le développement de son entreprise, et bénéficiera de la force du réseau European PWN.
3/ Quelle la date limite de dépôt des candidatures et comment postuler ?
La date de clôture est fixée au 7 novembre. Il suffit de se rendre sur le site www.prixentrepreneureresponsable.epwn.net, de télécharger le dossier de candidature et de le retourner rempli à prixentrepreneureresponsable@epwn.net
4/ Qui est la marraine de ce prix?
Madame Margaret Milan, co-fondatrice du réseau European PWN.
Ingénieure diplômée de Harvard, Margaret Milan a créé la société Eveil & Jeux dans son garage, en 1989. Après le rachat de son entreprise par le groupe PPR, Margaret s’est consacrée à la promotion de l’entreprenariat féminin et a co-fondé European PWN. Depuis 2006, elle préside le comité stratégique d’Eveil & jeux, leader français du jeu éducatif et l’un des principaux sites d’e-commerce en France. Elle préside également la Fondation Fnac éveil & jeux qui soutient des projets liés à l’éveil des enfants et aux activités parents/enfants dans les quartiers défavorisés de France.
Pour toutes informations : www.europeanpwn.net
Fichiers joints :
- Tableau de bord de la représentation des femmes dans les conseils d’administration en France 2010
- Partenariat entre l’IFA et EuropeanPWN-Paris