GILLES BERHAULT :
Le 15/07/2010

Quel est le rôle, les objectifs et les résultats du Comité 21 ?
Le Comité 21 est la première organisation française d’acteurs engagé dans la mise en œuvre opérationnelle du développement durable. Il a pour mission de favoriser les échanges productifs et les partenariats entre ses adhérents issus de tous secteurs afin qu’ils s’approprient et mettent en œuvre, ensemble, le développement durable à l’échelle d’un territoire. Composé de quatre collèges, il réunit les parties prenantes concernées en France : entreprises, collectivités territoriales, associations (d’environnement, de développement, de solidarité locale, de défense des droits humains…), institutions, établissements d’enseignement supérieur et médias. Ce réseau de plus de 430 adhérents fonde son action sur le partenariat pluri-acteurs et sur l’action concrète. C’est une plate forme pour collaborer et coproduire, accompagner les transformations, mener des réflexions prospectives sur le développement durable.
Le Comité 21 est aussi un des acteurs principaux de la concertation sur le développement durable. Les territoires, s’ils savent trouver des terraines d’entente entre tous, notamment sur un plan économique, obtiennent de vrais résultats dans la lutte contre les changements climatiques. La grande fierté du Comité 21, ce sont les résultats de ses membres. C’est une association opérationnelle ouverte à tous ceux qui agissent !
Personnellement en tant que nouveau président quelles seront les actions fortes que vous souhaitez réaliser au cours de votre mandat ?
Nous sommes à une étape importante, après le Grenelle de l’environnement, après la conférence de Copenhague. Nous devons aller plus loin dans les démarches d’innovation, améliorer notre capacité à collaborer, inventer de nouveaux modèles économiques… Pour cela le Comité 21 va continuer à créer des Comité21 régionaux. Le grand succès du lancement de celui de Pays de Loire a démontré la pertinence de la démarche. J’espère que PACA sera le deuxième.
Pour cela nous nous appuierons sur la Région, Euromed Marseille, Ecole de Management, RSE PACA et tous ceux que j’invite à nous rejoindre. L’international est aussi un sujet, avec deux regards, un sur Bruxelles et un autre sur la Méditerranée.
Vous êtes aussi président de ACIDD, (association de la communication et innovation dans le développement durable) et vous travaillez particulièrement sur les technologies de l’information, où en êtes vous aujourd’hui et quelles actions menez-vous ?
Notre monde se transforme. Internet et la communication bousculent l’économie et le social. Nous travaillons différemment, vivons autrement… et ces métamorphoses vont s’accélérer. Depuis 10 ans ACIDD mobilise, crée du lien, accompagne, forme, informe pour que chacun agisse à construire des territoires durables et connectés. Les sujets d’ACIDD sont : la communication et le marketing responsables, le bâtiment intelligent, l’économie localisée, l’éducation au développement durable, la mobilité, les réseaux intelligents d’énergie… ACIDD a son siège social en PACA et est aussi installé à Paris. L’association a aussi porté la création d’un cluster sur la ville dont Nice est membre fondateur avec Alstom, Bordeaux, Bouygues Immobiliers, Cisco, IBM, Lyon, Renault, Schneider, Strasbourg… Un des thèmes forts est la question des télécentres et autres nouveaux lieux intermédiaires de la ville.
D’ailleurs vous venez d’écrire et publier un livre « ? »
« Développement durable 2.0. L’internet peut-il sauver la planète ? » vient de sortir en poche, aux Editions de l’Aube, le premier tirage étant épuisé. J’ai écrit ce livre en rencontrant ceux qui partagent avec moi une approche optimiste de notre époque. Nous avons de la chance de vivre au 21e siècle. Je suis convaincu que nous pouvons parler de qualité de vie partagée, dans des civilisations numériques qui prennent en compte les limites environnementales et sociales. C’est aussi évidemment une alerte. Il est temps d’agir en éduquant, en changeant de modèles économiques, en stoppant cette économie fondée sur la possession et la jalousie, en prenant toutes les précautions démocratiques à la société de la communication. Nous sommes à l’heure de vrais choix de société, dont le premier est sur l’énergie. Saurons-nous nous entendre ? C’est une question de volonté partagée et de capacité à nous transformer.
Pour en savoir plus :
www.comite21.org
www.acidd.com
www.gillesberhault.com