FABIENNE HOFFMEYER :

Fabienne HOFFMEYER, nouvelle déléguée adjointe à la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité, vous nous expliquez le rôle que vous allez jouer, les actions que vous allez mener, les outils que vous proposez aux entreprises pour faire avancer l’égalité professionnelle et vous nous rappelez les obligations réglementaires des entreprises…
Quel est votre parcours et votre rôle au sein de la DRDFE ?
Travaillant, auparavant auprès de la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), en tant que Chargée de Mission pour le FSE (Fonds Social Européen), c’est à la fois par choix personnel et par envie d’investiguer un sujet que je connaissais déjà, que j’ai pu rejoindre la délégation régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité.
J’exerce, désormais, les fonctions de déléguée adjointe, aux côtés de Françoise RASTIT, déléguée régionale. J’aurai en charge les questions liées à l’emploi et à l’égalité professionnelle avec comme sujets : la mobilité professionnelle, l’insertion dans l’emploi des Femmes, l’orientation et la mixité professionnelle pour les Jeunes Filles, l’égalité salariale…et je resterai attentive aux politiques européennes.
La crise a-t-elle accentué le chômage des femmes ?
Les effets de la crise, pour ce qui se rapporte à la croissance du chômage ont, certes, davantage touché les Hommes, mais cela n’empêche pas de maintenir, toutefois, nos efforts en faveur de l’accès des Femmes à des emplois de qualité, en visant l’amélioration des conditions de travail, la prévention du temps partiel subi, l’emploi précaire et les interruptions de carrière. La précarité économique des femmes s’accentue sensiblement, même avec un travail.
Quelles seront vos actions ?
Nous devrons sensibiliser nos partenaires quant à la place à accorder à la politique de mixité et d’égalité dans leur quotidien, car les hommes et les femmes ne réagissent pas toujours de la même façon aux politiques publiques…. tout en maintenant les actions de conseil et d’accompagnement pour les Entreprises et des Femmes.
Quels outils proposez vous aux Entreprises ?
Nous délivrons, aux Entreprises, l’information et la formation nécessaires au respect des obligations réglementaires, dans le but de faire progresser la mixité dans le monde du travail. L’ aide directe principale tient dans le dispositif des « contrats pour la mixité des emplois » qui se présente sous forme de subvention, attribuable à toute entreprise intégrant une Femme dans une fonction traditionnellement considérée comme étant de type masculin ; il en va ainsi des postes techniques. Le concours financier, d’un maximum de 50%, porte sur un cofinancement de l’aménagement des locaux, du matériel ou de la formation…Nous mettons aussi à disposition de l’Entreprise des conseillés spécialisés, à même d’analyser, à partir de données statistiques, la mixité et de la gestion des carrières des Femmes et ce dans le but d’une réforme des comportements, au sein de l’Entreprise, avec les partenaires sociaux.
A l’échelle nationale, pour analyser la situation dans les entreprises de vingt à cinquante salariés, un outil en ligne a été mis en place pour offrir à l’Employeur, à partir de l’enregistrement des DADS (Déclaration Annuelle Des Salaires) sur le site e-ventail.fr, un diagnostic Egalité Professionnelle des salariés qu’il emploie.
Par ailleurs, dans le cadre de la création d’Entreprise, l’Etat encourage la création ou la reprise d’entreprise par les femmes, quel que soit leur statut professionnel, la forme juridique ou le secteur d’activité. Il facilite l’accès au crédit bancaire par un fonds de garantie .
Quelles sont les obligations réglementaires incombant aux Entreprises ?
Pour toute Entreprise dont l’effectif salarié atteint ou dépasse le seuil des cinquante personnes, l’application des dispositions du Code du Travail, telles que portées aux articles L2323-47 et L2323-57, conduit à l’établissement d’un rapport annuel écrit, relatant, sous forme d’un bilan social, la situation comparée des conditions générales d’emploi et de formation des Hommes et des Femmes dans l’Entreprise. Celle-ci est tenue de négocier avec les Représentants du Personnel, un plan de réduction des inégalités constatées. Il apparaît comme tout à fait envisageable, que les sanctions vont être renforcées!
Que devient la politique des quotas ?
Cela ne concerne que les Entreprises du «CAC 40 » pour lesquelles une loi a été proposée. Mais déjà le taux de féminisation de ces Conseils d’Administration est passé de 10,5% en 2009 à 15,3% cette année.
Pour plus d’informations, nous contacter à la délégation régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité, Préfecture de Région : tel 04 91 15 61 61 ou consulter le site www.travail-solidarité.gouf.fr aux rubriques : contrat pour la mixité des emplois, le rapport de situation comparée, le Fonds de garantie pour la création, la reprise et le développement d’entreprises à l’initiative des femmes (FGIF)…